Edition 2021

Le 4ème spectacle de contes Nuit des Légendes s’est déroulé le vendredi 23 juillet 2021 à partir de 20h30, dans la salle Jean-Louis Lannurien à Pleuven (initialement prévu dans le parc de la Mairie de Pleuven, le spectacle a été déplacé à cause d’un risque d’orage).

En première partie, la conteuse Christèle Pimenta était accompagnée du guitariste Arthur Marechal. Ils ont ensuite laissé place au conteur Achille Grimaud.

Les conteurs

Christèle Pimenta 2021
 Photo Séverine Cren

Christèle Pimenta

Christèle Pimenta invente le conte-western. Elle confie que ce goût du western lui a été donné par son père. En grandissant, elle comprend que le western classique ne correspond pas à la réalité du Grand Ouest, reflétant plutôt, dit-elle, le symbole de la bonne conscience d’une Amérique triomphante et sûre de son bon droit. Les Indiens n’étaient que des sauvages que le cowboy se faisait un honneur de massacrer pour assurer le bien-être et la prospérité du peuple américain. C’est le renouveau du western, avec des films comme Little Big Man d’Arthur Penn ou Dead Man de Jim
Jarmusch, qui m’a réconciliée avec le genre.

Retour à Closingtown raconte l’épopée d’une communauté de migrants, utilisant les codes du western pour décrire les rapports subtils entre ces hommes et ces femmes partis de rien, venus de loin.

Tel un pianiste de saloon, Arthur Marechal ponctue le récit des riffs de sa guitare électrique, soutient l’émotion, un paysage sonore qui accentue le temps figé de Closingtown.

En savoir plus : christelepimenta.wixsite.com/conteuse

ACHILLE GRIMAUD
Photo Séverine Cren

Achille Grimaud

Achille Grimaud part à la rencontre de l’écrivain breton Anatole Le Braz. Le conteur se plonge dans une œuvre littéraire riche, et explore cette Bretagne du XIXe siècle hantée par la mort. Aborder la mort en scène, même par la légende et les traditions, en ferait reculer plus d’un. Achille Grimaud parvient à en faire rire.

Mon pari était de ne pas mettre du noir sur du noir. Le piège avec Le Braz est qu’il a une écriture très lyrique. Attention à ne pas surenchérir. J’ai pris le parti d’être très réaliste sur son écriture : d’être ironique et cynique, comme je peux l’être sur mes propres histoires. Le Braz lui-même avait de l’ironie.

Achille Grimaud est seul en scène, sans décor. Pas de musique. Plus on ajoute d’artifices, moins les gens ont la faculté de partir dans l’imaginaire, explique-t-il. J’incarne le récit, et tout à coup, je vais faire un personnage.

Il faut des pauses pour entrer dans l’univers d’Anatole Le Braz. Je n’ai pas pris que des histoires mais aussi ce que Le Braz appelait des croquis, des portraits de personnages bretons.

En savoir plus : labandeagrimaud.com